Investir dans un logement en 2020 : les tendances du moment

En fin d’année 2019, on a enregistré un déséquilibre entre une demande légèrement en baisse et une offre « en franc déclin » pour les promoteurs immobiliers : environ 160 000 logements ont été vendus sur 12 mois, en baisse de 3,3 % donc par rapport à 2018, tandis que les mises en vente ont plongé de 14,2 %.

Les gens réticents sur l’achat à cause de la hausse des prix

En 2019, les prix de l’immobilier ont continué leur progression avec une augmentation de 1,9 % par rapport à 2018 au niveau national et 5,2 % dans les dix plus grandes villes françaises. Dans la capitale, la barre des 10 000 euros le m2 a été franchie.

Un facteur qui contribue au maintien cette hausse est l’insuffisance de logement à vendre, en particulier dans les grandes métropoles où la proximité avec les lieux de travail reste un critère indiscutable. Dans ce contexte, les propriétaires cédants sont en position de force. Fin 2019, les marges de négociation restent particulièrement réduites. Ainsi, les vendeurs n’accordaient que 3,2 % et 4,5 % respectivement de remises sur les appartements et les maisons. D’ailleurs, les experts de LPI-Se loger affirment que les acquéreurs ne cherchent pas à discuter les prix affichés, de peur de compromettre leurs chances d’obtenir le bien convoité.

Le taux du crédit immobilier en hausse en 2020

En 2020, et ceux malgré que le rendement des obligations du trésor, qui sert généralement de référence pour la fixation des taux des prêts immobiliers ait baissé, les conditions de crédit durcissent. Résultat : les taux des crédits immobiliers augmentent. L’ensemble des banques ont augmenté leurs barèmes. Les meilleurs taux affichés, en ce début d’année, par les banques sont en moyennes de 1,12 % sur quinze ans, 1,29 % sur vingt ans et 1,58 % sur vingt-cinq ans.

Il faut noter aussi que pour les conditions d’octroi, la situation se tend clairement. En effet, les banques respectant les recommandations du Haut comité du secteur financier appliquent aujourd’hui des règles drastiques quant à l’octroi des crédits notamment sur le fameux ratio de 33 % d’endettement. En gros, pour un couple gagnant 4000 €, une mensualité à 33 % d’endettement représenterait un remboursement mensuel de 1320 €. Or, il y a encore quelques mois, ce même couple pouvait rembourser jusqu’à 1400 €, soit signer un prêt de 280 000 € à 35 % d’endettement, car son reste à vivre s’établissait quand même à 2600 € nets/mois. Et bien, ces personnes aujourd’hui ne seront plus finançables dans ces conditions, ce qui signifie que ce même couple pourrait emprunter seulement 265 000 €, et donc pour un même bien il devra fournir un effort d’épargne de 15 000 € en plus.

Faut-il investir dans un bien immobilier en 2020

Le Haut Conseil de Stabilité Financière a recommandé aux banques de limiter les durées de crédit à 25 ans et de ne pas dépasser le taux d’endettement de 33 %.

  • La hausse des prix des logements devrait d’une manière générale ralentir en 2020 : ceci est dû à l’augmentation des transactions dans l’ancien, à la hausse des investissements dans le neuf.
  • Des conditions d’emprunt toujours favorables : par rapport à l’année 2019, les taux de crédit en 2020 ont progressé de 0,01 point de pourcentage. Pour les emprunteurs, le contexte est toujours idéal pour concrétiser un projet dans la pierre. La situation actuelle d’octroi des prêts est donc tendue, néanmoins il est recommandé de bien faire ses calculs d’enveloppe de financement et aussi de faire appel à un professionnel afin d’éviter les mauvaises surprises.